L’ophrys araignée est une des orchidées les plus précoces, dans les Yvelines elle fleurit début mai. Les autres ophrys se montreront dans quelques semaines si tout va bien. Cette espèce apprécie les pelouses calcaires ou sableuses, éventuellement en partie colonisées par des arbustes. Elle arbore un miroir en forme de H sur le labelle de ses fleurs.
La reproduction de l’ophrys araignée nécessite l’intervention d’andrènes, notamment de l’espèce Andrena nigroaenea, et peut-être aussi Andrena thoracica et Andrena cineraria. Les andrènes mâles sont attirées de loin par l’odeur des fleurs qui mime les phéromones sexuelles des femelles de leur espèce. De près les couleurs, la forme et la pilosité du labelle achèvent de les tromper et ils se livrent à une pseudo-copulation sur la fleur, arrachant dans leurs fougueux ébats les pollinies gorgées de pollen, situées sous cet organe en forme de bec qui surplombe le labelle. Ces pollinies sont dotées d’une extrémité collante et les infortunés mâles repartent vers d’autres aventures avec en guise de coiffure de quoi polliniser d’autres Ophrys aranifera un peu plus loin.
Ces faux yeux sont en fait les nectaires de la fleur.
Au fait, vous l’aurez compris l’araignée n’a rien à voir avec la biologie de cette espèce !
Retrouvez un insecte vu sur le même coteau calcaire :
Source :
Les orchidées sauvages d’Ile-de-France de François Dusak et Pascal Pernot – 2002 (collection Parthénope)
Nature Yvelines 
4 réflexions au sujet de “Oprhys aranifera, l’ophrys araignée”