Quand j’étais gamin, je les appelais des portaclous, sans doute pour le plaisir de jouer avec les mots. Le verlan, popularisé par les blousons noirs des années 60, a des origines anciennes. Sait-on par exemple que le pseudonyme Voltaire a été choisi en l’honneur d’Airvault, dans les Deux-Sèvres, la ville des origines familiales de cet homme de lettres ?
Mais revenons à nos cloportes. Celui-ci est l’un des plus communs, dans la nature comme dans nos maisons, mais toujours dans des situations assez humides. Il s’agit de Porcellio scaber, le cloporte rugueux.
Comment le déterminer ? Avec la clé citée dans les sources, c’est facile. Les deux appendices à l’arrière (les uropodes) sont saillants, la partie terminale (flagelle) de l’antenne est composée de deux articles seulement, la base des uropodes est carrée, le corps est uniformément gris acier et présente de fortes granulations. (Bon, j’ai un peu résumé…). Les jeunes sont souvent un peu roses ou orange et marbrés.
Cette espèce vit sous les écorces décollées et le bois tombé, mais aussi sous les pierres, dans les caves et le compost. Pour respirer, il possède deux paires de pseudo-trachées ventrales. La nuit, on peut le voir crapahuter de ses sept paires de pattes sur les troncs des arbres, à la recherche d’un peu de matière organique à grignoter.
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Sources :
Clé des cloportes du Nord ouest de la France, par Franck Noël et Emmanuel Séchet
Comment a-t-on inventé le verlan ? par Manon Merrien-Joly
Nature Yvelines 