Pieris brassicae, la chenille

Chenilles de Pieris brassicae – Cannes (06) © Gilles Carcassès

Ces chenilles font un festin sur un pied de capucine. Les jardiniers reconnaissent cette chenille, c’est celle qui dévore leurs choux ! Pieris brassicae, la Piéride du chou, ne dédaigne pas en effet les capucines, faute de choux. Ces plantes, pourtant de familles différentes, ont une certaine proximité chimique. C’est une affaire de glucosinolates, ces molécules odorantes à saveur piquante sont recherchées par les chenilles des piérides.

Détail de la tête d’une chenille de Pieris brassicae – Cannes (06) © Gilles Carcassès

Pieris brassicae est la plus grande de nos piérides et sa chenille à la livrée caractéristique est facile à reconnaître.

Ce papillon connaît trois générations par an et passe l’hiver à l’état de chrysalide. A deux pas de la mer et dans un jardin très abrité, l’espèce s’est doute autorisée une quatrième génération hivernale !

Retrouvez un autre chenille de piéride :

Pieris napi, la chenille

Sources :

Pieris brassicae, fiche descriptive dans l’INPN (P. Dupont – 2016)

La piéride du chou, par André Lequet

Gonepteryx rhamni, la chenille

Gonepteryx rhamni – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Le marais du Cerisaie en forêt de Rambouillet doit être la capitale de la bourdaine, je n’en ai jamais vu autant. En cherchant un peu, je trouve le papillon de jour associé à cet arbuste, le Citron, alias Gonepteryx rhamni. Ici, c’est sa chenille attablée sur une branche au soleil.

Gonepteryx rhamni – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

On voit bien vers où son appétit l’attire : une jeune pousse bien tendre !

Et l’araignée cachée sous la feuille, l’avez-vous reconnue ? C’est la rare Dolomède des marais !

Pieris napi, la chenille

Chenille de Pieris napi – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Sur le tronc d’un sycomore, je remarque cette belle chenille verte. Elle est immobile et je vois trois explications possibles : elle est transie de froid et attend le soleil pour s’animer, elle est en pré-nymphose et va bientôt former sa chrysalide, ou alors elle est parasitée par un hyménoptère ou un diptère, ce qui est très courant chez les lépidoptères.

Sur ses flancs, les taches jaunes sont centrées sur les stigmates noirs et je ne vois pas de ligne jaune sur le dos : il s’agit de la chenille de Pieris napi. La chenille d’une espèce voisine, Pieris rapae, est verte également, mais elle est marquée d’un trait jaune sur le dos et les points jaunes sur ses flancs sont situés à l’arrière des stigmates.

Chez Pieris napi, c’est la chrysalide qui passe l’hiver, on la trouve souvent fixée sur un tronc d’arbre, à l’orée des bois humides ou poussent les alliaires et les cardamines des prés, les principales plantes nourricières des chenilles de cette espèce.

Retrouvez une autre histoire de chrysalide :

La carte géographique

Pieris napi, la piéride du navet

Pieris napi – Poissy © Gilles Carcassès

Les pissenlits en fleurs sont très attractifs pour de nombreux insectes qui viennent s’y nourrir. Ici, c’est une piéride du navet qui s’y est arrêtée.

On reconnaît l’espèce aux nervures soulignées de gris verdâtre au revers de ses ailes. Sa chenille n’est pas du tout inféodée aux navets comme on pourrait le penser. Pieris napi est une espèce souvent rencontrée dans les endroits boisés car une de ses plantes hôtes préférées est l’alliaire. Mais elle peut consommer aussi d’autres Brassicaceae sauvages, comme la cardamine des prés. L’adulte butine de très nombreuses espèces de fleurs. Le voici sur une salicaire :

Pieris napi sur Lythrum salicaria – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Retrouvez une autre Pieridae :

L’Aurore