Cet Attelabidae vit sur les Rosaceae arborescentes, comme les pommiers, les pruniers ou les aubépines. Ses larves se développent dans les fruits de ces arbres. J’ai trouvé cet adulte sur un rameau fleuri d’aubépine, dans une haie champêtre.
Tatianaerhynchites aequatus est une espèce commune répandue un peu partout en France.
Retrouvez un autre Attelabidae des arbres fruitiers :
Au bord de la Guesle, sur quelques mètres carrés, les repousses de peupliers trembles ont tous au moins une feuille roulée et pendante. Le responsable est ce petit coléoptère, il a mordillé la nervure principale et façonne en cigare la feuille ainsi flétrie. On voit le travail achevé sur la photo ci-dessus, au second plan à gauche.
Les cigariers sont membres de la famille des Attelabidae, ils ont généralement des couleurs vives, parfois métalliques comme celui-ci. Les œufs sont pondus dans ces cigares où se développeront les larves. Les adultes sortiront en perforant les couches de feuilles avec leur rostre.
Oups, j’ai un peu bousculé mon invité dans la boîte d’observation ! Puisqu’il nous montre ses dessous, profitons-en pour vérifier l’espèce : l’abdomen est d’une couleur nettement différente de celle des élytres. Il s’agit de Byctiscus populi, le cigarier du peuplier.
Secret défense !
N’aurait-il pas inventé la cape d’invisibilité ? Ses élytres pourtant si brillamment colorées semblent en partie s’effacer dans le décor, selon l’incidence de la lumière.
Ceci est une rouleau de feuilles de peuplier tremble, et l’artisan est sur son oeuvre !
Ces petits coléoptères qui confectionnent des cigares pour pondre leurs œufs à l’intérieur appartiennent à la famille des Attelabidae. Il en existe plusieurs espèces : le cigarier de la ronce, celui du noisetier, ou encore celui du chêne. Ici, je penchais pour le cigarier du peuplier, mais en fait c’est le cigarier de la vigne, Byctiscus betulae !
Byctiscus betulae se distingue du cigarier du peuplier, Byctiscus populi, par la fine pilosité à l’arrière des élytres que l’on aperçoit sur cette photo. Autre critère, le dessous du corps est de la même couleur que le dessus.
Cette espèce est connue pour vivre sur la vigne, sur le bouleau, comme son nom l’indique, et sur les arbres fruitiers. Sur le tremble aussi, à ce que je vois.
Débusqué dans une fissure d’écorce de peuplier, ce petit coléoptère m’intrigue. Je n’ai jamais vu un charançon d’une telle couleur ! Mais les antennes ne sont pas coudées, alors il faut abandonner la piste des Curculionidae. C’est en fait un membre d’une autre famille, les Attelabidae, communément nommés cigariers parce que beaucoup d’entre eux pondent dans les rouleaux de feuilles qu’ils confectionnent dans les arbres. Ce n’est pas le cas de celui-ci qui est un croqueur de pommes !
A la sortie de l’hiver, Rhynchites bacchus se réveille et part grignoter les bourgeons puis les feuilles et les fleurs des arbres fruitiers. Les femelles pondent dans les jeunes fruits et après la ponte, elles en incisent le pédoncule, ce qui provoque leur chute. Les larves se développent dans ces fruits tombés puis s’enterrent en juin dans le sol. Les adultes émergent en septembre de l’année suivante. Ils passent l’hiver cachés dans des fissures d’écorces ou d’autres endroits abrités.
Rhynchites bacchus se reconnaît à son rostre noir sans trace de rouge en avant des antennes.
Cette espèce est réputée rare en Ile-de-France. En raison des dégâts provoqués aux bourgeons des pruniers, pommiers, abricotiers et pêchers, cet insecte est considéré comme un ravageur en verger de production.
Inquiété, le coquin se laisse tomber sur le dos et fait le mort. Mais je vois bien qu’il me surveille !
J’ai regardé alentour, les pommiers (d’ornement) ne sont pas loin !