Chondrostereum purpureum, la stérée pourpre

Chondrostereum purpureum – Feucherolles © Gilles Carcassès

Les troncs entassés par les bûcherons le long de l’allée forestière nous offrent le spectacle coloré de fructifications de champignons. Quelques pleurotes trop mûrs me font regretter de n’être pas passé plus tôt, j’en aurais bien fait une poêlée.

Celui-ci, d’un joli brun violacé, je le connais, c’est la stérée pourpre dont nous parlais à l’école d’horticulture notre professeur de phytopathologie. Ce champignon parasite des arbres est responsable de la maladie du plomb des fruitiers. Les feuilles des arbres atteints présentent des reflets métalliques et dépérissent. Mais c’est aussi un moyen de biocontrôle ! En Amérique du Nord, ce champignon est utilisé pour contrôler les rejets des arbres indésirables dans les plantations forestières. Pour limiter ces repousses, les gestionnaires entaillent les souches des arbres concernés et les badigeonnent d’une pâte contenant des spores de stérée pourpre. Et cela fonctionne plutôt bien, notamment sur bouleau, cerisier de Pennsylvanie, peuplier faux-tremble, érable à sucre et érable rouge. Et c’est sans effets nocifs pour l’environnement et la santé !

Retrouvez un autre champignon en croute joliment coloré :

Terana caerulea

Sources :

Chondrostereum purpureum, par e-phytia

Chondrostereum purpureum, projet de décision réglementaire – Agence de réglemention de la lutte antiparasitaire du Québec (2002)

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