Neriene peltata

Neriene peltata mâle – Orgeval © Gilles Carcassès

En forêt départementale d’Abbecourt :

Une grosse souche à demi couverte de lierre, voilà un chouette endroit à prospecter ! J’y trouve cette petite araignée, avec un joli motif marron sur l’abdomen.

Neriene peltata mâle – Orgeval © Gilles Carcassès

Cette vue de profil me permet d’en savoir plus. Ses palpes à l’extrémité renflée nous indique clairement son sexe, c’est un mâle. Il a fait une mauvaise rencontre, un oiseau peut-être : ses pattes 1 et 2 du côté droit ont été sectionnées. Il marche sur six pattes et n’a pas l’air vraiment handicapé.

Sa silhouette m’oriente vers le genre Neriene dans la famille des Linyphiidae. Ici, il s’agit de l’espèce Neriene peltata, l’une des sept espèces du genre présentes en Ile-de-France. C’est une espèce commune qui tisse une toile en hamac dans les herbes et les buissons bas.

Retrouvez une autre araignée Linyphiidae :

Stemonyphanthes lineatus

Une autre araignée vue en forêt d’Abbecourt :

La saltique orangée

Lymantrichneumon disparis

Etang d’Abbecourt – Orgeval © Gilles Carcassès

La digue de l’étang d’Abbecourt donnait des signes de faiblesses. Le conseil général, propriétaire des lieux, a décidé la vidange de l’étang et le rétablissement du cours historique du ru de Russe. On y a perdu un plan d’eau et gagné un superbe marais ! En cette fin d’hiver, les massettes larguent leurs graines plumeuses au moindre souffle de vent, et c’est très beau.

Lymantrichneumon disparis – Orgeval © Gilles Carcassès

Dans ce fond de vallon, un gros frêne s’est effondré. Sous l’écorce décollée de son tronc, je découvre ces deux jolis hyménoptères de la famille des Ichneumonidae. Le plus petit des deux a les genoux des pattes postérieures teintés de noir. Naïvement, je pense au dimorphisme sexuel d’un couple de la même espèce. Mais dans cette famille, seules les femelles fécondées passent l’hiver. Ce sont donc deux femelles !

Lymantrichneumon disparis – Orgeval © Gilles Carcassès

La bête est toute rousse, à quelques détails près : le bout de l’abdomen noir, le tour des yeux blanc et les antennes tricolores. Seul Lymantrichneumon disparis correspond à ce look si particulier. Profitons-en, c’est exceptionnel de pouvoir distinguer une espèce sur photo dans cette immense famille !

L’autre femelle est de la même espèce. La taille plus petite et les genoux noirs relèvent simplement de la variabilité intraspécifique.

Lymantrichneumon disparis est un ichneumon connu pour parasiter les chenilles de Lymantria dispar, le bombyx disparate, qui mangent des feuilles de chênes. Le naturaliste qui a nommé ce taxon ne s’est pas trop foulé !

Retrouvez un autre Ichneumonidae :

Ophion obscuratus

Source :

Contribution à la connaissance des Ichneumonidae hivernants (Hymenoptera) de la forêt de Grésigne, par William PÉNIGOT (2020)