Phyllobius oblongus, une belle forme noire

Phyllobius oblongus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

A la lueur de ma lampe frontale, j’inspecte un charme et bat quelques rameaux. A l’évidence, la saison de reproduction des Phyllobius oblongus est bien lancée, et la fraicheur de cette nuit d’avril ne réduit pas les ardeurs des nombreux couples qui se sont rassemblés dans son feuillage.

Ce individu célibataire qui gambade sous le rebord de mon bac a une allure singulière. Ses élytres, au lieu d’être bruns comme l’exige le standard de cette espèce, sont d’un beau noir profond. Il s’agit là d’une variation connue mais pas très commune. Je suis content d’avoir rencontré ce curieux charançon, à défaut de papillons de nuit, trop frileux pour se montrer ce soir.

Retrouvez un autre Phyllobius :

Phyllobius betulinus

Phyllobius oblongus, le charançon à étuis fauves

Phyllobius oblongus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Quelques touffes de mahonias sont en fleurs dans le sous-bois de saules blancs. Je passe un coup de filet pour savoir si des gourmands sont à table. C’est un charançon que je remonte du fond du filet. J’ai bon espoir de le déterminer sans trop de peine car il est assez singulier avec ses élytres fauves et poilus. L’application iNaturalist me donne son verdict en deux clics : Phyllobius oblongus est en première proposition. Vérification faite, c’est bien lui.

Les larves de Phyllobius oblongus consomment des racines. L’espèce, commune, semble être associée aux arbres, notamment les saules, ormes, peupliers, cerisiers. Les adultes font parfois quelques dégâts dans les vergers de pommiers en grignotant les feuilles au printemps.

On rencontre ce charançon en avril et en mai.

Retrouvez un autre charançon printannier :

Anthonomus rubi, le coupe-bouton