A la lueur de ma lampe frontale, j’inspecte un charme et bat quelques rameaux. A l’évidence, la saison de reproduction des Phyllobius oblongus est bien lancée, et la fraicheur de cette nuit d’avril ne réduit pas les ardeurs des nombreux couples qui se sont rassemblés dans son feuillage.
Ce individu célibataire qui gambade sous le rebord de mon bac a une allure singulière. Ses élytres, au lieu d’être bruns comme l’exige le standard de cette espèce, sont d’un beau noir profond. Il s’agit là d’une variation connue mais pas très commune. Je suis content d’avoir rencontré ce curieux charançon, à défaut de papillons de nuit, trop frileux pour se montrer ce soir.