Ptinus sexpunctatus

Ptinus sexpunctatus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Un coup de vent a renversé un grand saule mort, j’en profite pour inspecter les hautes branches maintenant accessibles et soulever quelques lambeaux d’écorce décollée. J’isole délicatement un petit coléoptère endormi, de 4mm. Dans ma manœuvre, une gouttelette d’eau l’a collé sur le dos au flacon d’observation que j’ai préparé pour lui. La disposition des taches blanches à l’avant de la tête et sur les élytres correspond à l’espèce Ptinus sexpunctatus, un membre de la famille des Ptinidae.

Ptinus sexpunctatus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Le scutellum est blanc également. Ces taches correspondent en fait à des zones recouvertes de poils transformés en écailles blanches. Au repos, il range ses antennes ventralement.

Ptinus sexpunctatus se nourrirait de divers déchets dans les nids abandonnés d’hyménoptères (abeilles sauvages, guêpes, fourmis).

Retrouvez un autre Ptinus :

Ptinus bidens

Sources :

Clé d’dentification des Ptinus, par Coleonet

Ptinus sexpunctatus, par Arthropodafotos

Ptinus bidens

Ptinus bidens – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Il y a des jours comme ça où les conditions pour la photographie ne sont pas vraiment réunies : ciel chargé, rafales de vent et un sujet qui a la bougeotte. Résultat : des photos médiocres ! Elles vont pourtant permettre d’identifier un insecte intéressant.

Au cœur du bois qui borde l’étang de la Galiotte se dresse un vieux platane. C’est en retournant un bout d’écorce à la base de son tronc que je découvre ce coléoptère. Son pronotum porte deux brosses blondes étonnantes. Ce sont en fait deux bosses couvertes d’une toison dense.

Ptinus bidens – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Il s’agit de Ptinus bidens, de la famille peu connue des Ptinidae. Il vit dans les vieux polypores, sous les écorces, dans le bois mort, et parfois dans des nids d’abeilles solitaires. Celui-ci est un mâle car la femelle de cette espèce a une silhouette beaucoup plus ronde. Il se différencie des mâles des espèces voisines par la longueur de ses antennes qui dépassent nettement de son corps.

Retrouvez d’autres coléoptères étonnants qui vivent dans les vieux polypores :

Neomida haemorrhoidalis

Bolitophagus reticulosus

Source :

Présence en France de Ptinus (Cyphoderes) schlerethi Reitter,
et commentaires sur les espèces voisines (Coleoptera, Ptinidae)
par Roland ALLEMAND (2011)

Ptilinus pectinicornis

Ptilinus pectinicornis mâle – Poissy © Gilles Carcassès

Ce mâle aux antennes extravagantes cherche l’amour dans l’escalier de la cave ! Je lui offre un petit tour de bocaloscope au soleil, ce qui me permet de vous le montrer. La bestiole n’est pas bien grosse : 4 mm de long sans les antennes. Elle est un peu stressée et a commencé à sortir une aile que l’on voit dépasser de ses élytres.

Ses larves sont connues pour consommer le bois mort sec des arbres feuillus, surtout celui des hêtres. A l’occasion, elles s’attaquent aussi aux manches d’outils et aux meubles en hêtre non traités. Déjà, je le trouve nettement moins mignon !

A la cave, je stocke du bois de chauffage, il vient de là, c’est sûr.

Retrouvez un autre coléoptère xylophage :

La callidie sanguine

Source :

Les bois morts : milieux de vie des insectes
par Bernard SCHMELTZ
Société entomologique de Mulhouse