Othius punctulatus, le Staphylin à étuis marron pointillés

Othius punctulatus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Un tas de sciure grossière m’intrigue au pied d’un vieux saule. J’espère débusquer un insecte xylophage en fouillant dedans à l’aide d’un bâton. Je ne m’attendais pas à y trouver un staphylin ! Il est de bonne taille (13mm) mais ce n’est pas lui qui a produit toute cette sciure, en revanche l’endroit lui convient bien. Othius punctulatus est un Staphylinidae commun de la litière. On le trouve souvent sous les mousses et au pied des arbres. Il se nourrit des œufs et des larves d’autres insectes.

Othius punctulatus (détail) – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

L’observation de la ponctuation de la tête, du thorax et des élytres est généralement nécessaire pour déterminer les staphylins. En raison des tarses des pattes antérieures élargis, je pense que celui-ci est un mâle.

Retrouvez un autre staphylin :

Platydracus fulvipes

Source :

Clé d’identification des Othius, par coleo.net

Paederus

Paederus cf littoralis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

Les élytres ne cachent que les premiers segments de l’abdomen de ce coléoptère : c’est un staphylin. La famille des Staphylinidae compte en France au moins 2000 espèces, cela fait beaucoup de chances de se tromper lorsqu’on tente une détermination ! Mais celui-ci avec ses couleurs vives me facilite la tache et j’arrive jusqu’au genre Paederus. Deux espèces communes me paraissent possibles : Paederus riparius et Paederus littoralis. Celui-ci pourrait être Paederus littoralis en raison de son thorax court et arrondi.

Paederus cf riparius – Triel-sur-Seine © Gilles Carcassès

Et cet autre, observé au bord de la Seine, avec son thorax plus allongé, pourrait être Paederus riparius. Mais il me faudrait voir la couleur des mandibules…

Les adultes comme les larves des Paederus se nourrissent de petites proies qu’ils chassent dans la végétation.

Plusieurs espèces de Paederus tropicaux sont très toxiques et provoquent de graves inflammations de la peau en cas de contact. Dans le doute, je m’abstiens de manipuler les Paederus indigènes.

Retrouvez un autre staphylin :

Tachynus subterraneus

Platydracus fulvipes

Platydracus fulvipes – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

A la recherche d’espèces rares de fourmis, nous retournons une branche morte de bouleau tombée au bord d’un étang, et nous découvrons… ce staphylin ! Il est original avec ces pattes rouges et cette signalisation brillante au derrière. Très remuant, il n’est pas facile à photographier.

Platydracus fulvipes n’est pas commun en Ile-de-France, il affectionne les forêts marécageuses. Actif au sol, ce coléoptère se nourrit de divers invertébrés, y compris des escargots.

Retrouvez un autre staphylin :

Ocypus aethiops

Source :

Andrzej Jerzy Szujecki
KUSAKOWATE
(Staphylinidae)
LASÓW POLSKI
Aspekt różnorodności i monitoringu zooindykacyjnego

Tachyporus hypnorum

Tachyporus hypnorum – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Je fouette vigoureusement avec mon filet à insectes une belle touffe de jonc au bord de l’étang de la Vieille ferme, espérant capturer une mouche ou une araignée. La belle prise de ce coup de filet est inattendue : c’est un petit staphylin : Tachyporus hypnorum. On le reconnaît à la forme des taches orange sur les côtés du pronotum et sur les élytres, ainsi qu’aux longs poils de son abdomen pointu. Ce coléoptère de la famille des Staphilinidae est un prédateur généraliste, il chasse diverses petites proies, comme des pucerons, des thrips, des acariens, des aleurodes. Il est aussi largement mycophage.

Tachyporus hypnorum est très commun. On l’observe en hiver dans toutes sortes d’endroits humides, le bois pourri, les touffes d’herbes, les débris végétaux. Au printemps et en été, il abonde dans les champs de céréales et probablement aussi dans les friches et les prairies.

Retrouvez d’autres staphylins :

Tachinus subterraneus

Ocypus aethiops

Source :

Studies on the Biology of Tachyporus hypnorum F. (Col. Staphylinidae), Associated with Cereal Fields in Ireland – T. F. Kennedy, G. O. Evans and A. M. Feeney (1986)

Ocypus aethiops, le staphylin à bouton d’or

Ocypus aethiops – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Ce n’est pas une larve, mais bien un coléoptère adulte. Ces élytres très courts qui ne couvrent que le début de l’abdomen sont une caractéristique des staphylins (famille des Staphylinidae pour les puristes).

J’ai trouvé celui-ci dans une vieille souche pourrie au bord de l’étang de la Galiotte. Parmi tous les grands staphylins, Ocypus aethiops est facile à reconnaître : des touffes de poils dorés sont alignées sur le dessus de son abdomen.

Cette espèce est très commune dans tous les massifs forestiers d’Ile-de-France, sur sol sableux, mais on peut la rencontrer dans d’autres milieux. Elle est même citée dans l’étude des communautés spécifiques des toitures végétalisées en Ile-de-France.

Ocypus aethiops est carnivore, il consomme notamment de petits mollusques. Je l’ai plusieurs fois rencontré sous le bois mort tombé au sol.

Retrouvez un autre staphylin :

Tachinus subterraneus

Source :

Coléoptères du Bassin parisien, par Bruno Mériguet et Pierre Zagatti (2016)

Tachinus subterraneus

Tachinus subterraneus – Poissy © Gilles Carcassès

Un staphylin du compost

Les tomates pourries sont tombées au sol dans le potager. En en enlevant une pour la mettre au compost, je vois dessous ce petit coléoptère avec deux taches jaunes. Je l’introduis pour examen dans mon bocaloscope et je constate alors, à ses élytres courts, que c’est un staphylin.

J’ai l’honneur de vous présenter Tachinus subterraneus, un grand classique du compost. Les adultes et les larves de cette espèce sont carnivores : les larves de diptères sont à leur menu. Il paraît qu’il adore chasser dans les pommes de terre pourries. Dans les tomates aussi, on dirait.

Les ailes dépliées de Tachinus subterraneus – Poissy © Gilles Carcassès

Malgré la petitesse de ses élytres, ce staphylin vole très bien, simplement lorsqu’il ne s’en sert pas, ses longues ailes membraneuses sont savamment repliées et cachées sous ses élytres.

Retrouvez un autre coléoptère du compost :

La cétoine dorée