J’obtiens ce tout petit charançon (3mm) en secouant une branche de saule blanc au bord de la Seine. A l’œil nu, il ne me semble pas uniformément noir. Cette photo prise à 1cm montre que ses élytres sont marqués d’une incroyable flèche blanche !
Je lui propose une feuille de saule pour obtenir une vue de profil. Mais c’est bien la vue de dessus qui me permettra de mettre un nom sur ce drôle de paroissien. Il s’agit d’Archarius crux que l’on ne rencontre que sur les saules. Sa biologie est très particulière : la femelle pond dans les galles foliaires créées par la ponte de tenthrèdes du genre Euura. La larve du charançon consomme celle de la tenthrède et l’intérieur de la galle.
Voici une de ces galles susceptibles d’être parasitées par Archarius crux. Je l’ai ouverte pour montrer la larve de la tenthrède Euura proxima.