Pogonocherus hispidus

Pogonocherus hispidus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Le gui est en fleur sur ce vieux saule. Je secoue un pied mâle pour voir si des insectes gourmands de pollen s’affairent dans la boule. C’est un petit longicorne de 6mm que je récolte, il me rappelle Pogonocherus hispidulus qui a aussi les apex des élytres dentés mais le scutellum de celui-ci est noir et non blanc. Il s’agit d’une autre espèce, Pogonocherus hispidus.

La larve de ce coléoptère très commun en Ile-de-France se développe dans les branchettes mortes de nombreuses espèces d’arbres feuillus.

Retrouvez un autre Cerambycidae :

Tetrops praeustus

Sources :

Pogonocherus hispidus, fiche descriptive dans l’INPN (Lionel Valladares – 2021)

Longicornes d’Ile-de-France, aide à la détermination

Belles rencontres sur une scabieuse

Scabiosa columbaria – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

Ces scabieuses colombaires bien fleuries me paraissent propices à l’observation, façon Spipoll, de leurs visiteurs ailés. Je décide de m’y attarder un peu et de scruter, mon appareil photo en main.

Pyropteron chrysidiforme -Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

Voici que se présente la sésie de l’oseille, un drôle de papillon aux ailes en partie transparentes. C’est toujours un bonheur de rencontrer la plus colorée des sésies !

Stictoleptura cordigera et Pyrausta aurata – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

Il y a bien de la place pour deux gourmands sur cette inflorescence ! Pyrausta aurata est un papillon de la famille des Crambidae dont la chenille consomme des Lamiaceae comme les menthes et les origans. A ses côtés, Stictoleptura cordigera, le lepture porte-cœur, est un Cerambycidae commun en zone méditerranéenne et plus rare au nord. Ses larves consomment le bois mort, celui des chênes surtout.

Stenopterus rufus – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

Stenopterus rufus, le Calleux cycliste, est un autre Cerambycidae très commun, ses larves se nourrissent de bois mort.

Stictoleptura fulva – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

Sticoleptura fulva est aussi un grand classique parmi les longicornes floricoles. L’espèce est commune partout en France.

Chamaesphecia sp.- Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

Une autre saisie ! Celle-ci est du genre Chamaesphecia dont les chenilles minent les tiges de certaines euphorbes. Deux espèces sont possibles dans la Drôme, qu’on ne peut distinguer que par l’examen des genitalia.

J’entends la cloche : c’est l’heure du dîner. Je quitte à regret la colombaire et ses colocataires.

Sources :

MÉRIGUET B.& SPECKENS V. 2023 – Longicornes d’Île-de-France
– Aide à l’identification. V1.2, Opie, 60 pages

Stictoleptura cordigera, fiche descriptive dans l’INPN (Julien Touroult – 2021)

Stenopterus rufus, fiche descriptive dans l’INPN (Julien Touroult – 2018)

Stictoleptura fulva, fiche descriptive dans l’INPN (Julien Touroult – 2018)

Tetrops praeustus

Tetrops praeustus – Thiverval-Grignon © Gilles Carcassès

Je m’attarde au bord d’un champ de blé à battre quelques branches d’un érable champêtre. Je récolte ce coléoptère inconnu, aux longues antennes. Serait-ce un Cerambycidae, malgré sa très petite taille (4 mm) ? Je le détermine grâce au document partagé en fin d’article. J’espérais avoir dénicher une rareté, ben non, Tetrops praeustus est très commun. Sa larve vit dans des brindilles de bois mort.

Retrouvez un autre Cerambycidae :

Stictoleptura rubra

Source :

Longicornes d’Ile-de-France, aide à la détermination

Une belle excursion dans la réserve de la Houssine

Leptura aurulenta – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Un gros insecte survole les hautes fougères d’un vol lourd et zigzagant. Je le vois se poser et m’en approche pour l’observer. C’est un mâle Leptura aurulenta, un longicorne dont la larve vit dans les souches des arbres feuillus. Je ploie un peu la fronde pour mettre l’insecte à mi-ombre, parce que cette douce lumière lui va bien.

Coremacera marginata – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Les larves de ce diptère Sciomyzidae mangent des escargots terrestres. Nous observons plusieurs de ces Coremacera marginata postés sur des feuilles de roseaux.

Dolomedes fimbriatus – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Les juvéniles de l’araignée Dolomedes fimbriatus chassent dans les buissons de bouleaux pubescents. Leurs flancs sont ornés d’une large bande claire. Les adultes sont plus grands et encore plus contrastés, ils vivent près de l’eau.

Rhynocoris annulatus – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Cette ponte sur une feuille de roseau s’avère être celle de la magnifique réduve Rhynocoris annulatus, une punaise prédatrice que j’ai déjà rencontrée en forêt de Rambouillet.

Argiope bruennichi – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Argiope bruennichi signe sa toile d’un stabilimentum en zigzag de soie épaisse. Un criquet imprudent saute devant nous, il est lestement emballé dans un cocon de soie.

Retrouvez les portraits des espèces citées dans cet article :

Leptura aurulenta

Coremacera marginata

Dolomedes fimbriatus

Rhynocoris annulatus

Argiope bruennichi

Opsilia coerulescens, l’Aiguille de la vipérine

Opsilia coerulescens sur une vipérine – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

L’OPIE et l’ARB Ile-de-France ont lancé en juin 2023 une enquête naturaliste sur les longicornes des milieux ouverts, nommée « des aiguilles dans une botte de foin« . Certains Cerambycidae en effet sont liés à des plantes herbacées ou des arbustes de ces milieux, leurs larves minant leurs tiges ou leurs racines. Les adultes sont plutôt fluets et de ce fait un peu difficiles à trouver. L’enquête a pour objectif d’améliorer la connaissance de ces espèces en incitant les naturalistes à cibler leurs recherches sur les genêts, les euphorbes, la bourdaine et la vipérine, plantes hôtes de quatre espèces peu observées.

Je mets à profit mon séjour dans la Drôme pour inspecter toutes les vipérines dans la prairie de mon hôte. Et je finis par tomber sur la belle Opsilia coerulescens. Il ne me reste plus qu’à la trouver dans les Yvelines !

Cette espèce, commune et répandue dans toute la France, est inféodée aux Boraginaceae, en particulier la vipérine (Echium vulgare). La larve se développe au collet et dans la tige de la plante. L’adulte, diurne, peut être vu d’avril à juillet.

Retrouvez un autre longicorne des milieux ouverts :

L’Aiguillonier des céréales

Sources :

MÉRIGUET B.& SPECKENS V. 2023 – Longicornes d’Île-de-France
– Aide à l’identification. V1.2, Opie, 60 pages

Opsilia coerulescens, fiche descriptive dans l’INPN (Lionel Valladares – 2021)

Cerambyx scopolii, le Petit Capricorne

En fendant des buches de châtaignier, un de mes voisins a découvert un gros coléoptère dans une galerie au cœur du bois. Le soleil le réchauffe et il ne tarde pas à sortir de sa torpeur. On m’apporte la buche et son habitant aux fins de détermination.

Cerambyx scopolii – Poissy © Gilles Carcassès

Il s’agit du Petit Capricorne, Cerambyx scopolii, un Cerambycidae très commun. En hiver, il n’est pas rare de le trouver en éclatant du bois de chêne ou de fruitier.

L’adulte est déjà formé dans sa loge dès le mois d’octobre. Il attend avril ou mai pour sortir. Comme il est diurne, on peut alors le rencontrer en train de se nourrir sur des fleurs, notamment sur celles des sureaux et des troènes. Je l’ai vu aussi sur des genêts et des groseilliers.

Cerambyx cf scopolii – Poissy © Gilles Carcassès

Les larves des Cerambyx sont de robustes xylophages. Celle-ci a été trouvée dans le même stock de bois au mois de juillet.

Retrouvez d’autres Cerambycidae :

Ropalopus femoratus

Rutpela maculata

Calamobius filum

Source :

Cerambyx scolopii, fiche descriptive dans l’INPN

Stictoleptura rubra

Stictoleptura rubra femelle – Saint-Léger-en-Yvelines © Gilles Carcassès

Les abords des parkings forestiers sont souvent intéressants à prospecter. On y trouve notamment des sols et des expositions variés, et des lisières, toujours propices à la diversité.

Au bord de l’aire de stationnement des bornes du Planet où nous nous sommes arrêtés, de vigoureuses repousses de peupliers hébergent quantité de coléoptères, de mouches et de punaises. Cette photo en vue plongeante montre un superbe Cerambycidae et quelques décimètres plus bas, une chrysomèle rouge, Chrysomela populi, qui grignote une feuille de peuplier. Ce longicorne est une femelle Stictoleptura rubra, espèce inféodée aux conifères. Elle a sans doute émergé de l’une de ces vieilles souches de pins sylvestres que je vois un peu plus loin.

Chez cette espèce le dimorphisme sexuel est marqué.

Stictoleptura rubra mâle – Saint-Léger-en-Yvelines © Gilles Carcassès

Je rencontre le mâle, dans le même secteur, sur une ombelle de carotte sauvage.

Retrouvez d’autres Cerambycidae :

Trois beaux clytes à l’étang de Pourras

Source :

Stictoleptura rubra, fiche descriptive par l’INPN

Leptura aurulenta, le Lepture couleur d’or

Leptura aurulenta mâle – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Ce Cerambycidae fait ployer l’inflorescence d’une graminée au bord de l’allée forestière. Je lui consacre à genoux une petite séance de photos.

Ci-dessus, on distingue une dent qui pointe sur le côté du pronotum : ce pourrait être un Leptura. Je l’identifie facilement mais son nom est trompeur. Mon « Lepture couleur d’or » est orange et noir ! En fait, c’est un mâle. C’est sa femelle qui est jaune et noire. En revanche la pubescence sur ses élytres, qui brille au soleil est bien dorée.

La larve de Leptura aurulenta consomme le bois des vieux troncs et des souches de nombreuses espèces d’arbres. L’adulte est actif le jour, on peut l’attirer avec de la bière et des fruits mûrs.

Retrouvez un autre Cerambycidae :

Rutpela maculata

Source :

Leptura aurulenta, fiche descriptive dans l’INPN

Phymatodes testaceus, le Calleux chauffagiste

Phymatodes testaceus – Le Perray-en-Yvelines © Gilles Carcassès

Ce Cerambycidae est commun en forêt, sa larve se développe sous l’écorce des branches de chênes ou parfois d’autres feuillus. L’adulte est actif la nuit et en fin de journée, il se nourrit probablement de matières sucrées, comme les suintements de sève.

J’ai vu aussi cette espèce à mon domicile, sans doute sorti d’une bûche de chêne.

Retrouvez un autre Cerambycidae :

Ropalopus femoratus

Source :

Phymatodes testaceus, fiche descriptuve dans l’INPN (J.Touroult – 2018)

Saperda populnea, la Petite saperde

Saperda populnea – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

Ce longicorne de petite taille trouvé en sous-bois sur une feuille de peuplier tremble est dans son élément : c’est la Petite saperde. Sa larve consomme le bois vivant des trembles, des autres peupliers et parfois aussi des saules et des bouleaux. Elle forme alors sur les petites branches des renflements de forme ovoïde.

Retrouvez un autre Cerambycidae :

Calamobius filum

Source :

Saperda populnea, fiche descriptive dans l’INPN