Un lambeau d’écorce pend d’une branche morte d’un érable sycomore. Qui donc habite ici ? En soulevant avec précaution, je provoque malencontreusement une avalanche de cloportes. Posée sur le bois, une crotte d’oiseau attire mon regard. Mais que vient faire une crotte d’oiseau sous une écorce ? Voilà qui est étrange ! Je place la chose sur une vieille feuille de saule et c’est en regardant ma photo que je réalise que c’est un coléoptère, à la coloration singulière.
L’insecte a rangé ses longues antennes le long de son corps et ses élytres côtelés sont terminés par une forte épine. Avec de telles antennes, il me faut le chercher chez les Cerambycidae. Dans la sous-famille des Lamiinae, deux Ponogocherus lui ressemblent. Avec ce scutellum blanc, pas de doute, c’est l’espèce Pogonocherus hispidulus, classée assez rare dans Cettia Ile-de-France.
Aux beaux jours, ce longicorne de petite taille se tient camouflé sur les branches des arbres, où son déguisement de crotte d’oiseau fait merveille. Sa larve se développe dans le bois mort des noisetiers, des tilleuls et de nombreuses autres espèces de feuillus. L’adulte hiverne sous une écorce ou dans la litière.
Nature Yvelines 
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