Aphidecta obliterata

Aphidecta obliterata – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Cette coccinelle tombe dans mon bac d’une branche basse de sapin de Douglas. Je n’ai encore jamais vu de coccinelle de cette couleur ! Sur un conifère, je m’attendais plutôt à Harmonia quadripunctata ou à Anatis ocellata. Je détermine la belle inconnue en m’aidant de la clé des coccinelles du Nord Pas-de-Calais (voir ci-dessous dans les sources).

Aphidecta obliterata fréquente surtout les pins et les épicéas. Cette espèce a été introduite en Amérique du Nord pour réguler les populations d’un puceron lanigère d’origine européenne, Adelges piceae, qui, loin de ses prédateurs naturels, ravageait outre-Atlantique les sapins.

Retrouvez un autre insecte des conifères :

Le Petit Cycliste à pattes vertes

Sources :

Aphidecta obliterata, fiche descriptive dans l’INPN (Hervé Bouyon – 2020)

Clé d’identification des coccinelles du Nord – Pas-de-Calais – Bruno Derolez, Nicolas Orczyk, Sophie Declercq

Tingis crispata

Tingis crispata – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Au bord de l’allée forestière, parmi les ronces et les épiaires des bois, j’aperçois une grosse touffe d’armoise. Que vais-je trouver sous les feuilles de cette armoise, à part des pucerons et des fourmis, au demeurant espèces très intéressantes, mais bien difficiles à déterminer. Je tombe sur cette indolente bestiole d’apparence laineuse, avec une silhouette de tigre. Ce Tingidae serait-il attaqué par un champignon ? Pas du tout, c’est un tigre qui ne vit que sur les armoises ! Ces plantes ont le dessous des feuilles blanchâtres. L’aspect de Tingis crispata lui permet sans doute de se camoufler sur sa plante hôte.

Tingis crispata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

J’ai retrouvé assez facilement cette espèce au parc du peuple de l’herbe en secouant quelques armoises au bord de la Seine.

Retrouvez un autre Tingis :

Tingis cardui

Dans la réserve naturelle des coteaux de la Seine

Astragalus monspessulanus – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Et tout en bas, coule la Seine

Emblématique de la réserve naturelle nationale des coteaux de la Seine, l’astragale de Montpellier en pleine floraison rosit les pelouses sèches qui surplombent les pitons crayeux. C’est une plante rarissime en Ile-de-France, présente uniquement en basse vallée de la Seine, sur les départements des Yvelines et du Val d’Oise. Elle est beaucoup plus commune dans les régions méditerranéennes. Sur ces coteaux très bien exposés, elle bénéficie d’un microclimat exceptionnel.

Thysanotia chrysonuchella – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Une bonne bouille !

Thisanotia chrysonuchella est fréquent sur les coteaux calcaires car sa chenille apprécie la fétuque ovine. On le voit surtout en mai et juin. Comme beaucoup de Crambidae, il vole faiblement, se posant rapidement, et il n’est pas toujours facile à repérer dans les brins d’herbe. Ce papillon est attiré par la lumière, il est régulièrement observé lors des chasses nocturnes au drap éclairé.

Melittis melissophyllum – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Au bord de la route des crêtes

La mélitte à feuilles de mélisse est une plante vivace à souche traçante de la famille des Lamiaceae, remarquable par ses grandes fleurs bicolores. Elle croît dans les lisières forestières sur sol maigre et calcaire. C’est une plante rare en Ile-de-France.

Pour en savoir plus :

La réserve naturelle nationale des coteaux de la Seine