Une petite araignée a tissé sa toile sur le dessus d’une feuille de charme. Sa silhouette me rappelle Nigma walckenaeri, une Dictynidae que j’avais trouvée à deux pas de là en hivernage sous une écorce. Voyons cela de plus près.
C’est bien une Nigma, mais d’une autre espèce, possiblement Nigma puella, qui présente cette marque rouge foncé sur l’abdomen.
Je découvre avec surprise qu’il y a un intrus sur la photo !
Une petite larve blanche est visible au-dessus de sa hanche arrière droite. Notre araignée est parasitée !
Un hyménoptère Ichneumonidae de la sous-famille des Pimpliinae a pondu sur son flanc après l’avoir momentanément paralysée. La larve qui est née de cet œuf va grandir pendant quelques semaines aux dépens de l’araignée et finira par la tuer. Puis elle construira son cocon sur la toile et se nymphosera.
Le hasard me fait croiser cette autre araignée parasitée en forêt de Rambouillet. C’est une femelle de l’espèce Araneus angulatus.
Il n’est pas impossible que ces parasites pondent préférentiellement sur des araignées femelles, généralement plus corpulentes que les mâles.
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Source :
La guêpe dont la larve s’accroche aux araignées a éclos ! par MyrmecoFourmis