Au bord d’un chemin ombragé, les touffes d’orties sont passablement grignotées. En retournant quelques feuilles, je finis par débusquer un présumé coupable : cette chrysalide de papillon, aux reflets argentés, attachée à la plante par le derrière. Je la prélève délicatement pour en tenter l’élevage afin de déterminer l’espèce avec certitude.
Sur la même plante, je trouve un autre indice très sérieux, cette minuscule chenille est celle du Robert-le-diable (Polygonia c-album) au stade L2.
Je coince la feuille dans le système de fermeture d’un récipient transparent, afin que la chrysalide reste suspendue, après avoir bien entendu percé le couvercle pour assurer une bonne aération de la boîte. Il ne reste plus qu’à attendre et surveiller tous les jours…
Une semaine passe, surprise ! Un magnifique papillon est sorti de la chrysalide, et ce n’est pas du tout un Robert-le-diable, mais une Carte géographique (Araschnia levana), un Nympalidae inféodé aux orties.
Ce superbe papillon a fini de se remettre de ses émotions sur une tige de menthe. Les orties ne sont pas loin. Ce sont ces dessins blancs en réseau au revers de son aile postérieure qui lui valent son surnom de carte géographique.
Ici, c’est la génération d’été, sombre avec de larges bandes blanches.