Cet hyménoptère symphyte sort de l’ordinaire, je vais peut-être pouvoir le déterminer : sa hanche postérieure est tachée de blanc et l’avant de l’abdomen est rouge. Avec ces très longues pattes arrière, je le chercherais bien chez les Macrophya.
Je le trouve assez facilement dans les galeries photos sur internet. Il s’agit de Macrophya blanda, une espèce sylvicole inféodée aux ronces.
Retrouvez un autre Macrophya qui vit sur les ronces :
Un petit longicorne (8 mm) s’est posé sur un épi de digitale pourpre. Ses pattes jaunes permettent de reconnaître Alosterna tabacicolor, une espèce commune en Ile-de-France, visible en mai et juin. Comme l’apex des fémurs médians et postérieurs n’est pas assombri, je peux dire que c’est un mâle.
Le lepture gitane est souvent observé dans les clairières forestières sur les fleurs des ronces. Sa larve vit dans le bois mort très décomposé de nombreuses espèces d’arbres feuillus et de conifères.
Cette petite galle sur une inflorescence d’ortie dioïque est l’œuvre d’un moucheron, Dasineura urticae, de la famille des Cecidomyiidae. De nombreuses feuilles sur cette même plante présentent aussi ces galles renflées et velues. A l’intérieur de chacune de ces bourses creuses s’active un petit asticot blanc, larve de ce diptère. Trois générations se succèdent généralement dans l’année. Cette espèce inféodée aux orties est commune mais peu observée.
C’est le nom d’une enquête naturaliste sur les longicornes des milieux ouverts, lancée en 2023 par l’OPIE et l’ARB Ile-de-France. Elle porte sur quatre aiguilles, celles de la scabieuse, du genêt, de la bourdaine et de la vipérine. Ces petits Cerambycidae sont fins et allongés, d’où leur surnom d’aiguille.
Au parc du peuple de l’herbe, les trois premières plantes ne sont pas légion, en revanche sur certains secteurs, les vipérines forment des peuplements denses et étendus.
Le mois de juin étant le meilleur mois pour observer les aiguilles, me voilà parti en chasse ciblée, inspectant une à une les touffes de vipérines.
Chez cette espèce, l’antenne est ainsi placée qu’elle partage complètement l’œil en deux !
Après quelques photos, j’ai invité mon aiguille à venir prendre la pose sur sa plante hôte mais elle n’en a fait qu’à sa tête, elle s’est envolée et je l’ai perdue de vue.
On dirait la version jaune de l’écaille tigrée mais la disposition des taches noires est un peu différente. Ces deux espèces proches font partie de la grande famille des Erebidae. Ici, c’est un mâle, la femelle a les antennes plus fines et elle est d’une teinte plus claire.
Spilarctia lutea est un papillon de nuit polyphage, ses chenilles se nourrissant de plantes diverses comme les ronces, le lierre, les pissenlits, les orties, les cornouillers sanguins. L’adulte vole de mai à août. Cette espèce est commune dans toute la France.
Il a plu sur le chemin de randonnée. A l’aide d’une branchette, je sauve de la noyade ce taon qui se débat dans une flaque boueuse. Il a de bien beaux yeux !
Les taches blanches sur l’abdomen et les yeux velus me permettent d’identifier Tabanus quatuornotatus, une espèce classique du quart sud-est de la France. Ce Tabanidae hante les chemins forestiers et les clairières où il harcèle bétail et randonneurs.
Et les critères d’identification aussi ! Ici, il s’agit de Dermestes laniarius, un détritivore assez commun. Il est sans doute venu attiré par les lumières de la maison. C’est une chance : il est de cette façon plus commode à observer que lorsqu’il est enfoui dans un cadavre desséché.
Et n’oublions pas de nous laver les mains avant de passer à table !
J’aime bien rencontrer des panicauts dans mes promenades champêtres parce que ces ombellifères aux larges feuilles glauques bordées d’épines hébergent souvent des espèces peu communes, notamment un tigre que j’espère bien vous présenter un jour. Aujourd’hui, la surprise est de l’ordre de la botanique. Presque un panicaut sur deux sur ce bord de champ est accompagné d’une orobanche. Elle me rappelle par sa couleur l’orobanche giroflée, mais je ne vois nulle part ses plantes hôtes, les gaillets. En revanche, les panicauts sont bien parasités par une orobanche spécifique, l’orobanche améthyste.
Si le casque est couvert de poils glanduleux, ce que montre la photo ci-dessus, les marges des lobes de la corolle sont glabres. La présence des nervures foncées de couleur violette sur les fleurs est un autre critère permettant d’identifier Orobanche amethystea.
Cette espèce est assez rare en Ile-de-France, on peut la trouver là où se plaisent les panicauts : les bords de chemins ensoleillés et les prairies sèches notamment.
En raison du scrobe noir visible en arrière de son antenne, ce charançon vert brillant appartient à la tribu des Polydrusini. La clé de Jean-Marc Audic me permet de distinguer Polydrusus formosus des 14 autres espèces du genre Poyldrusus présentes en Ile-de-France.
Lors d’une sortie en forêt de Rosny-sur-Seine, je repère dans un secteur où dominent les charmes ce papillon vert posé sur une feuille de mercuriale. Ses ailes antérieures présentent de faibles ondulations croisées ce qui lui donne un aspect légèrement gaufré sous certains éclairages.
Totrix viridana est une espèce forestière, ses chenilles consomment les jeunes feuilles des chênes. Certaines années, ce papillon pullule lorsqu’il émerge en masse au mois de juin. C’est le cas cette année apparemment. Je l’ai trouvé aussi en forêt de Marly en secouant des branches basses de hêtre.