Dinocampus coccinellae

Couple de Ceratomelliga undecimnotata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Méfiez-vous des invités surprises !

J’ai toujours plaisir à voir cette belle coccinelle méridionale, rare en Ile-de-France. Ici, c’est un couple, alors je prends des photos pour apporter la preuve de son installation au parc du peuple de l’herbe. Ce mâle Ceratomegilla undecimnotata se dandine de façon comique, comme le font les coccinelles lorsqu’elles s’accouplent. Je découvre sur ma photo qu’un intrus s’est invité à la noce. Lui, il a vu le photographe, on dirait.

Dinocampus coccinellae – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Quelques photos plus tard, je comprends les intentions de l’invité surprise et elles ne sont pas pacifiques ! Je reconnais le héros de mon article « Coccinelle sur canapé« , il s’agit de Dinocampus coccinellae, un Braconidae parasitoïde. Profitant de la relative immobilité de son hôte, il a sorti son ovipositeur et s’apprête à passer à l’action. Malheureusement, je n’ai pas d’autres photos, je ne verrai donc pas le détail de son attaque. Il paraît que la ponte s’effectue dans le cou de la coccinelle. La larve parasite va dévorer ses réserves de graisse, puis sortir de son hôte et confectionner entre ses pattes un cocon d’où sortira plus tard l’adulte.

Cocon de Dinocampus coccinellae sous une coccinelle asiatique parasitée – Cergy (95) © Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres parasitoïdes :

Ophion obscuratus

Lymantrichneumon disparis

Une chenille parasitée

Macrothylacia rubi –  parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

En septembre et octobre, il n’est pas rare de croiser cette grosse chenille très poilue qui vagabonde sur les sentiers à la recherche d’un endroit où passer l’hiver. Car chez cette espèce, le bombyx de la ronce, c’est la chenille qui hiverne.

Larves de Braconidae –  parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Je remarque deux petites choses claires accrochées dans ses poils soyeux. Des graines ? Je vérifie en zoomant avec l’appareil photo. La situation est plus étrange. Une larve vient de sortir de la chenille et tisse son cocon. Une autre, à droite, a déjà fini et on devine sa présence à travers le cocon. Il s’agit de larves de Braconidae, de petits hyménoptères parasites, peut-être du genre Cotesia comme dans ce reportage que j’ai vu dans le site insecte.org. Combien de ces larves vont ainsi sortir de cette chenille ? Beaucoup sans doute. Si j’avais eu un pilulier dans ma poche, j’aurais pu récolter ce cocon achevé et le placer dans une boîte d’élevage pour voir à quoi ressemble l’adulte.

Voici un couple de bombyx de la ronce (Macrothylacia rubi) observé au mois de mai.

Retrouvez un autre parasite de chenilles de papillons de nuit :

Panzeria puparum