Une chenille parasitée

Macrothylacia rubi –  parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

En septembre et octobre, il n’est pas rare de croiser cette grosse chenille très poilue qui vagabonde sur les sentiers à la recherche d’un endroit où passer l’hiver. Car chez cette espèce, le bombyx de la ronce, c’est la chenille qui hiverne.

Larves de Braconidae –  parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Je remarque deux petites choses claires accrochées dans ses poils soyeux. Des graines ? Je vérifie en zoomant avec l’appareil photo. La situation est plus étrange. Une larve vient de sortir de la chenille et tisse son cocon. Une autre, à droite, a déjà fini et on devine sa présence à travers le cocon. Il s’agit de larves de Braconidae, de petits hyménoptères parasites, peut-être du genre Cotesia comme dans ce reportage que j’ai vu dans le site insecte.org. Combien de ces larves vont ainsi sortir de cette chenille ? Beaucoup sans doute. Si j’avais eu un pilulier dans ma poche, j’aurais pu récolter ce cocon achevé et le placer dans une boîte d’élevage pour voir à quoi ressemble l’adulte.

Voici un couple de bombyx de la ronce (Macrothylacia rubi) observé au mois de mai.

Retrouvez un autre parasite de chenilles de papillons de nuit :

Panzeria puparum

Macrothylacia rubi, le bombyx de la ronce

Macrothylacia rubi – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Sur une plage de sable au bord de la Seine, mon regard tombe sur cette grosse chenille poilue. Elle n’a pas l’air en forme, et même la tête est détachée du corps. Un coup de bec peut-être… Je reconnais le bombyx de la ronce, de la famille des Lasiocampidae, déjà rencontré à Saint-Léger-en-Yvelines dans un bois de pins.

Macrothylacia rubi – Saint-Léger-en-Yvelines © Gilles Carcassès

Quand elle est inquiète, cette chenille s’enroule et maintient la pose fermement, ce qui lui vaut le surnom d’anneau du diable. (Pour séduire les filles, on peut le passer au doigt !)

Impressionnante avec ses grands poils, elle n’est pas urticante, ou très peu, en tout cas j’ai toujours pu la manipuler sans dommage.

Macrothylacia rubi – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

Cette autre individu traversait un chemin près de l’étang du Corra, au soleil de septembre.

Chez cette espèce, c’est la chenille qui hiverne. La nymphose a lieu en mars-avril, et le papillon vole de mai à juillet. La ponte s’effectue sur les ronces, les prunelliers, les églantiers, les luzernes, les trèfles et de nombreuses autres plantes basses.

Retrouvez une espèce qui parasite les chenilles de Lasiocampidae :

Tachina grossa

Source :

Le bombyx de la ronce, par André Lequet