Ethmia quadrillella

Ethmia quadrillella – Crespières © Gilles Carcassès

Je secoue une touffe de consoude et récupère dans mon bac blanc cette chenille bien colorée. Plusieurs espèces de lépidoptères ont pour plante hôte la consoude : le Cordon blanc, l’Ecaille cramoisie, le Bombyx de la ronce et quelques autres, mais aucun n’a une chenille semblable, sauf Ethmia quadrillella, de la famille des Depressariidae.

Ethmia quadrillella – Courdimanche (95) © Gilles Carcassès

Ce papillon très commun vole d’avril à août, celui de la photo ci-dessus a été observé au mois de juin.

Retrouvez un autre Ethmia :

Ethmia bipunctella

Source :

Les insectes de la consoude, Symphitum officinale, par Plant Parasites of Europe

Ethmia bipunctella

Ethmia bipunctella – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Ce joli petit papillon (12mm) est venu sur notre drap éclairé lors d’une séance d’observations nocturnes. Il est facilement reconnaissable : il s’agit d’Ethmia bipunctella.

Chenille de Ethmia cf bipunctella – Neuville-sur-Oise (95) © Gilles Carcassès

Il faut ouvrir l’œil, car c’est le moment d’observer sa chenille logée dans une délicate toile de fils de soie, sur une sommité fleurie de vipérine, sa plante hôte préférée.

Sur cette photo, cette chenille n’est pas à coup sûr celle de cette espèce car il existe d’autres Ethmia dont les chenilles sont très semblables. Des détails sur la tête permettent de les différencier mais ils ne sont pas visibles ici.

Retrouvez un autre Depressariidae :

Carcina quercana

Nocturne au parc du peuple de l’herbe

Acleris forsskaleana et Eucosma conterminana – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Laurel et Hardy sont dans de beaux draps !

Nous tendons nos ficelles entre deux jeunes frênes dans la prairie près de la Seine : une pour y suspendre un drap blanc, et l’autre pour maintenir la lampe à bonne hauteur. Une bâche blanche au sol vient compléter le dispositif. La nuit tombe, c’est le moment d’allumer ! Les premiers papillons arrivent, accompagnés d’une cohorte de trichoptères et de chironomes de toutes tailles. Acleris forrskaleana et Eucosma conterminana (photo ci-dessus) sont bien typés et faciles à reconnaître. Le premier est lié aux érables et la chenille du second mange les graines des salades.

Carcina quercana – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Ce Carcina quercana, de la famille des Depressariidae, est venu se poser sur le verre de mes lunettes !

Nymphula nitidula – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Plusieurs hydrocampes du nénuphar se posent sur le drap vers 23 heures. Les chenilles de cette espèce vivent dans l’eau sous les feuilles des nénuphars.

Euzophera pinguis – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Voici le local de l’étape : Euzophera pinguis est la Phycide du frêne. Je suis enchanté de faire sa connaissance !

Diaperis boleti – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Des coléoptères se sont invités à la fête : de petits hannetons blonds, attirés par nos lampes frontales, heurtent nos têtes avec insistance. Et ce petit Tenebrionidae mycophage, Diaperis boleti, nous fait la surprise de sa visite sur le drap.

Retrouvez les portraits des espèces photographiées dans cet article :

Acleris forrskaleana

Eucosma conterminana

Carcina quercana

Nymphula nitidula

Diaperis boleti

Carcina quercana

Carcina quercana – Crespières © Gilles Carcassès

Ce papillon, pas plus gros que l’ongle de mon petit doigt, est venu la nuit à la lumière dans le bois de Crespières. Il a une allure très particulière qui le rend impossible à confondre. Carcina quercana est un membre de la famille des Depressariidae. Ses chenilles vivent sur les feuilles des chênes, des hêtres et des érables.

Le papillon vole de juin à octobre. Il est présent un peu partout en France.

Retrouvez d’autres microlépidoptères :

Quelques microlépidoptères

Jolies surprises nocturnes

Délaissant pour une fois les noctuelles et les géomètres, je me suis intéressé aux papillons de nuit des autres familles.

Anania verbascalis – Poissy © Gilles Carcassès

Ce petit doré au joli dessin est un Crambidae. Sa chenille se nourrit dans les clairières et les friches sur la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia) et la ballote noire (Ballota nigra).

Cameraria ohridella – Poissy © Gilles Carcassès

De la famille des Gracillariidae, Cameraria ohridella est la tristement célèbre mineuse du marronnier dont la chenille provoque de larges cloques brunes sur les feuilles de cet arbre.

Hypsopygia costalis – Poissy © Gilles Carcassès

Suspendu au plafond de la terrasse, Hypsopygia costalis me regarde à l’envers, l’abdomen redressé. Les chenilles de ce Pyralidae mangent du foin et des feuilles mortes.

Agonopterix nervosa – Poissy © Gilles Carcassès

Avec ses ailes aux marges brunes et ses pattes rougeâtres, voici Agonopterix nervosa, une espèce de la famille des Depressariidae, inféodée aux genêts et aux ajoncs. C’est l’une des 66 espèces d’Agonopterix recensées en France, et elle n’est pas souvent observée en Ile-de-France. Merci aux experts qui me l’ont identifiée !

Retrouvez d’autres papillons de nuit de ces familles :

Le Botys poudreux (Crambidae)

Calybites phasianipennella (Gracillariidae)

Myelois circumvoluta (Pyralidae)